Muriel CARRERE

Hypnopraticienne/Psychologue/Sophrologue

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ADOLESCENTS ET STRESS

Mon ado est en classe de 3ème, année charnière : premier stage en entreprise, premier examen de l’Education Nationale, premier choix d’orientation… Beaucoup de premières et d’inconnus.

Son collège a organisé une réunion d’information d’orientation pour présenter aux élèves des classes de troisième les possibilités d’orientation à l’issue du collège. Une heure et trente minutes durant lesquelles ces jeunes ont été abreuvés d’informations, de sigles dont la signification leur était expliquée une fois et d’options dont la nature n’était pas toujours claire et la durée hebdomadaire comprise entre 1h30 et 6h se rajoutant aux matières obligatoires… Au bout de quarante-cinq minutes, ils ne suivaient plus ce qui était dit, se sentaient perdus et avaient décroché. Résultat : le niveau de stress concernant ce choix d’orientation a considérablement augmenté, se rajoutant à celui lié au stage, à l’examen, à un choix de métier.

Qu’est-ce que le stress ?

Le stress est un état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque. Cet état de stress survient lorsqu’un déséquilibre est perçu dans son environnement propre. Et l’inconnu génère un déséquilibre donc est source de stress pour nos adolescents, comme pour nous, adultes, d’ailleurs. En cas de stress, deux réactions possibles : la fuite ou le combat.

Il existe deux types de stress :

  • Le stress aigu : il est ponctuel et permet une récupération de l’organisme dès que la source de stress (agent stresseur) a disparu.
  • Le stress chronique : il dure dans le temps ou se répète régulièrement et ne permet pas à l’organisme de récupérer, la source de stress perdurant.

Trois phases sont présentes dans le stress : la phase d’alarme, la phase de résistance pour le stress ponctuel comme pour le stress chronique ; vient ensuite la phase de récupération dans le cas du stress aigu ou la phase d’épuisement dans le cas du stress chronique.

Pourquoi parle-t-on de récupération de l’organisme ?

On parle de récupération de l’organisme car le stress qu’il soit ponctuel ou chronique entraîne :

  • la sécrétion d’adrénaline dans un premier temps puis, très vite, la sécrétion de cortisol connu sous le nom d’hormone du stress. Cependant, c’est réduire son rôle de l’appeler comme cela, le cortisol ayant d’autres fonctions comme celle de permettre l’éveil le matin donc c’est une hormone nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. L’augmentation de la sécrétion de cortisol et surtout son maintien à un niveau élevé va réduire la sécrétion d’autres hormones considérées comme moins nécessaires à la survie dans l’immédiat ;
  • une utilisation des réserves d’énergie nécessaire à la fuite ou au combat ;
  • une sollicitation du cœur, l’accélération du rythme cardiaque permet d’envoyer plus de sang et d’oxygène aux muscles qui en ont besoin pour fuir ou combattre ;
  • s’il devient chronique, des répercussions plus importantes sur la digestion, le sommeil, l’humeur, la concentration et la mémorisation, le système immunitaire qui s’affaiblit, etc.

Sommes-nous tous égaux face au stress ?

Non, nous ne sommes pas tous égaux. Notre capacité à résister, à faire face au stress, dépend de notre histoire de vie et de nos besoins. Par exemple, une personne peut ressentir un stress important lorsqu’elle est confrontée à des personnes qui s’énervent ou qui crient car enfant, son premier enseignant criait beaucoup et cela a créé un sentiment d’insécurité. Sentiment ravivé dès qu’elle se retrouve dans une situation de relations interpersonnelles tendues. Une autre a besoin de savoir qu’elle peut compter sur les personnes avec lesquelles elle travaille et sera stressée par l’absence ou le retard de l’une d’entre elles pour la présentation d’un exposé collectif même si elle est parfaitement capable de présenter l’intégralité de l’exposé.

Quels sont les signes du stress ?

Physiquement, une personne stressée, adolescent ou adulte, peut ressentir des tensions voire des douleurs musculaires à force de se crisper. Les maux de tête sont également fréquents et peuvent troubler la concentration. On constate également souvent des problèmes digestifs, des maux de ventre ainsi que des réactions cutanées comme l’eczéma.

Le sommeil peut être impacté. On constate des difficultés d’endormissement et/ou un sommeil fractionné ne permettant pas un repos suffisant. Très vite la personne entre dans un cercle vicieux, la fatigue permettant une moins bonne résistance au stress. Ce problème de sommeil est moins évident chez l’adolescent qui subit ce que l’on appelle un retard de phase durant cette période de l’adolescence, je l’évoquerai dans un prochain article sur le sommeil.

Comment faire face au stress ?

En analysant la situation. Bien sûr, si vous êtes en train de traverser la rue et que vous entendez une voiture klaxonner et des pneus crisser, n’analysez pas, mettez-vous en sécurité et analysez après.

Analyser c’est :

  1. Chercher le besoin derrière l’émotion : se baser sur les faits, être dans l’objectivité.
  2. Formuler ce besoin : mettre un nom sur ce besoin. Cela peut être un besoin de sécurité, de justice, de reconnaissance, d’établir des limites, de donner un sens…
  3. Réfléchir à ce qui pourrait combler ce besoin (action positive) : chercher la/les solutions à mettre en place seul(e) ou avec de l’aide.
  4. Mettre en place cette solution/action : la tester sur trois semaines et faire le point. Si le stress a disparu alors il s’agit de conserver cette solution ; si le stress est toujours présent, il est nécessaire de changer, d’aller vers une autre solution.

Et s’il n’y a pas de solution à mettre en place ?

Alors il s’agit de lâcher-prise. Le lâcher-prise est la capacité d’accepter qu’il ne soit pas toujours possible d’agir sur une situation car les éléments ne dépendent pas de nous. Lâcher-prise permet d’éviter de dépenser de l’énergie donc de s’épuiser tout en sachant que cela n’apportera pas de changement. C’est apprendre à se détacher de la situation stressante.

Cette capacité à lâcher-prise, peut être travaillée avec l’hypnose ou la sophrologie.

En hypnose, nous travaillerons à activer cette capacité en modifiant le processus prédictif utilisé. Le processus prédictif correspond au fait que nos actions sont déterminées par nos croyances et nos prédictions. Or ces croyances et/ou prédictions peuvent être erronées entrainant des actions inutiles ou inadaptées. J’ai suivi une jeune femme qui pensait que lâcher-prise était un signe de faiblesse car son éducation avait inscrit en elle cette croyance qu’il ne fallait « jamais lâcher ». Dans ce cas, il faut travailler sur cette croyance car tant qu’elle est présente, les actions seront toujours guidées par elle. Une fois cette croyance modifiée alors le changement de comportement va être possible.

En sophrologie, je vous apporterai des moyens de prendre du recul, de vous détacher en mettant en pratique des exercices pour éliminer le stress afin de retrouver un état de détente qui vous permettra de vous détacher de la situation stressante et ainsi de reprendre le dessus.

Comment aider un adolescent ?

Accompagnez-le dans un premier temps, vers une analyse de la situation source de stress ainsi que la recherche de solutions.

Si le besoin s’en fait sentir, l’hypnose comme la sophrologie sont deux méthodes convenant aux adolescents. Ce sont les mêmes techniques/exercices que pour les adultes qui seront proposés avec un vocabulaire et des ressources adaptés.

N’hésitez à prendre contact avec moi si vous avez des questions.