Trois types de dépendance à la nicotine sont identifiés : la dépendance physique, la dépendance psychologique et la dépendance comportementale. Connaître son/ses types de dépendance permet de mettre en place la stratégie la plus adaptée pour arrêter.
Nous allons passer en revue ces trois formes de dépendance.
La dépendance physique
La nicotine est considérée comme un psychotrope car elle agit sur le système nerveux central en augmentant la libération de dopamine. La dopamine est souvent appelée hormone du plaisir, sa sécrétion est concomitante à la stimulation. La sécrétion de dopamine provoque une sensation de plaisir et de récompense. La nicotine en se fixant sur les récepteurs nicotiniques, en augmente le nombre ce qui explique que l’envie de fumer va être croissante avec le temps. En effet, plus de récepteurs nécessitent plus de nicotine. Une cigarette comprend 10 mg de nicotine, inhalée, la nicotine arrive au cerveau en 9 à 20 secondes maximum, c’est ce que l’on appelle le « shoot nicotinique ». Très vite, le fumeur veut retrouver cette sensation de plaisir, c’est l’accoutumance.
La dépendance physique se manifeste par un manque. C’est l’absence de nicotine ou sa présence en quantité insuffisante qui engendre cette sensation de manque. Le manque est perçu par le fumeur comme désagréable voire insupportable. Ses manifestations sont variées, et leur présence est souvent dissociée dans le temps. Les plus fréquemment évoquées sont :
- Des pulsions fortes à fumer ;
- De l’irritabilité, de la nervosité, de l’agitation, de l’anxiété ;
- Des perturbations du sommeil ;
- Une humeur dépressive ;
- Des troubles de l’attention, une augmentation de l’appétit ou une constipation.
Exemples de dépendance physique :
- Personne qui présente des tremblements lorsqu’elle est en manque de nicotine.
- Personne qui se ressent une oppression quand elle est dans une situation où elle ne peut pas fumer.
Un test validé par l’ensemble des experts internationaux existe pour savoir si l’on est dépendant physique ou non à la cigarette, il s’agit du test de Fagerström. Testez votre dépendance physique en cliquant ici.
La dépendance physique peut nécessiter, selon son importance, l’utilisation de substituts nicotiniques lors du sevrage afin d’éviter les symptômes de manque. Ces substituts se présentent sous différentes formes : patchs, gommes à macher, comprimés à faire fondre sous la langue ou inhalateurs. Bien qu’ils soient en vente libre, en parler avec un médecin ou un pharmacien permet d’évaluer la dose adaptée à votre tabagisme afin de combler efficacement le manque.
La dépendance psychologique
La nicotine permet également la sécrétion de sérotonine. La sérotonine est considérée comme une des hormones du bonheur, elle stabilise l’humeur dans le temps et l’anxiété.
La dépendance psychologique apparait peu de temps après les premières cigarettes. Elle est liée aux effets psychoactifs de la cigarette qui procure, détente, plaisir, stimulation intellectuelle, action anxiolytique, antidépressive et coupe-faim. En effet, la cigarette est ressentie comme un moyen de se faire plaisir, de gérer son stress ou son anxiété, de surmonter ses émotions, de se stimuler, de se concentrer, etc. Ceci explique pour quelle raison certains fumeurs disent que la cigarette les aide à se détendre et à réduire leur anxiété.
Exemples de dépendance psychologique :
- Personne qui fume quand elle est stressée.
- Personne qui a la sensation que la cigarette la calme.
Rechercher des activités vous permettant de vous détendre, de réduire votre anxiété aident à dépasser la dépendance psychologique. Il peut s’agir de la pratique de la marche ou d’un sport mais également d’activités manuelles ou artistiques.
La dépendance comportementale
La dépendance comportementale est liée à la pression sociale et conviviale. Dans ce cas précis, le tabac est associé à des personnes, à des situations (lieux et/ou circonstances) qui suscitent l’envie de fumer. On parle dans ce cas de rituels ou d’habitudes de consommation.
Exemples de dépendance comportementale :
- Personne qui fume systématiquement avec son café d’après déjeuner.
- Personne qui fume systématiquement quand elle est en soirée.
- Personne qui fume uniquement lorsqu’elle est seule chez elle.
Il est indispensable dans le cas de la dépendance comportementale de réfléchir, en amont de l’arrêt, à ce qu’il serait possible de faire pour pallier l’envie de fumer. Il s’agit de créer de nouvelles habitudes, de nouveaux rituels. Si aucun comportement, autre que la consommation de cigarette, n’est identifié, il est alors conseillé d’éviter pendant le sevrage la situation ou la/les personne(s) à l’origine de la consommation de tabac.
Lors de notre premier entretien, il est essentiel d’identifier les formes de dépendance qui vous concernent afin d’adapter l’accompagnement pour optimiser votre arrêt du tabac.
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